C’est le pied !

Auteure : Alice C.

« Avec une note moyenne de 1.48, il ne marque pas le cœur des élèves. »

Le Pied du Collège des Rives reçoit un très mauvais accueil de la part des élèves, alors que l’artiste et la directrice le voient comme un symbole de notre ville et de notre système scolaire.

J’ai demandé à 18 élèves de 10VP de répondre à quelques questions sur le pied. Au final, le retour est assez négatif. Ils trouvent qu’il est moche, que les couleurs sont mal choisies, qu’il ne représente pas l’école, … Pour eux, ce pied ne signifie pas grand-chose à part … un pied.  J’ai quand même reçu quelques autres réponses comme un arbre, le totem de l’école, le symbole LGBTQ+ et d’autres encore. Certains élèves pensent que le fait que cette sculpture s’allume la nuit est du gaspillage d’électricité. Et à ce sujet-là encore, j’ai reçu très peu de remarques positives mais plutôt : « cela la rend moins belle », « cela ne sert à rien », « ce n’est pas artistique » ou « même cela ne montre pas le bon exemple ». Pas mal de personnes m’ont dit qu’il fallait l’enlever ou qu’il aurait mieux valu investir cet argent dans une bonne cause. Avec une note moyenne de 1.48 (sur 10), le pied ne marque pas le cœur des élèves.

Mais revenons sur l’histoire de cette oeuvre. Ce pied a été conçu par une artiste française, Chloé Delarue. Elle est diplômée de la Villa Arson (Nice) et de la HEAD (Genève). Son œuvre d’art s’intitule “Le chant des lucioles”. C’est le premier projet du pour-cent culturel de la ville d’Yverdon-les-Bains. Cette initiative prévoit qu’une somme soit mise de côté lors de chaque gros projet urbanistique ou routier afin de financer une oeuvre qui accompagnera certains de ces projets.

L’artiste dit avoir découvert Yverdon grâce à cette réalisation. Le collège se situe entre un parc et les ateliers CFF. Pour évoquer cela, le Pied est fait en métal et est entouré de liège. « Les deux allient le naturel et l’industriel » selon Madame Delarue, l’artiste. Les néons sont là pour amener un peu de Hong Kong et de Las Vegas dans la ville. La directrice de l’établissement, Martine Blanc-Dély, a imaginé une figure parlante pour les écoliers qui eux-mêmes pourraient utiliser l’expression L’école c’est le pied lancée par Carmen Tanner, vice-syndique à la Ville d’Yverdon. “Le pied c’est le premier contact que nous avons avec la planète. Et l’école aussi est un socle pour la vie future des élèves”, précise Madame Blanc-Dély. Si l’école est un socle pour les élèves, ceux-ci auraient préféré que le pied leur montre une autre voie, plus écologique.

Le Chant des Lucioles, oeuvre de Mme Delarue / Photo prise par Virginie A.

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