Auteures : Luisa G. et Clémence J.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir enseignant de musique ?
À la base, j’ai décidé de faire de la musique, c’était mon choix initial, pas forcément de devenir enseignant de musique et puis je suis arrivé petit à petit à une espèce de compromis. En me disant que parce que j’aimais bien transmettre, je me suis dit que ça pouvait être un bon compromis de faire une partie de ma vie où j’enseigne et puis une partie de ma vie où je fais des concerts. J’ai besoin de cet équilibre. Je ne me suis pas réveillé un matin quand j’avais cinq ans en me disant « Ouais je veux être prof » c’était pas ça chez moi.
Combien d’instruments de musique jouez-vous ?
Deux ! Le piano et la voix. Car oui, la voix est un instrument de musique qui se travaille au même titre que n’importe quel autre instrument et qu’on peut utiliser de manière professionnelle. Ce qui est mon cas.
Qu’aimeriez-vous changer dans votre travail ?
Certaines lourdeurs administratives, des formulaires qu’il faut remplir, quand on veut faire une sortie, c’est toujours un peu compliqué. C’était plus facile avant peut-être, on avait moins besoin de rendre des comptes par rapport à ça, cela prenait moins d’énergie, moins de temps, … C’est difficile à changer mais parfois je changerais quelques élèves [rires].
Avez-vous déjà donné des concerts ? Si oui où ? Lequel était votre préféré ?
Oui, j’en ai déjà donné beaucoup. Beaucoup en Suisse. D’autres en France, en Espagne, en Allemagne, au Japon, en Pologne et au Portugal. Pour la préférence, cela dépend de l’œuvre qu’on chante. Un concert qui va me procurer du plaisir, c’est pas tellement l’endroit où je vais le faire, c’est plutôt la musique que je vais chanter, l’émotion que ça va me procurer, le contact qu’on a avec le public, etc. Après, le lieu peut être important, évidemment quand tu vas faire un concert au Japon c’est toujours dépaysant, tu te confrontes à une autre culture, cela n’a pas le même impact que d’aller faire un concert en France ou au Jura…
Si vous pouviez échanger votre poste de travail avec quelqu’un le temps d’une journée, avec qui le feriez-vous ? (Pour le plaisir)
Si c’est pour le plaisir, je choisirai une branche qui m’intéresse, donc par exemple l’histoire. Moi j’adorais l’histoire quand j’étais à l’école ou bien peut-être le français éventuellement. J’étais assez bon en français à l’école. Après avec qui, avec un prof de français et d’histoire. Alors voilà, avec M. Salmeron.
Qu’est ce que vous faites quand vous vous levez le matin ?
En général, la première chose que je fais c’est que je vais me soulager, ensuite je bois mon café, je prends ma douche, je m’habille, je prends ma voiture et je viens.
Quel est votre plus bel accomplissement personnel et professionnel ?
C’est un peu bateau de dire ça mais les enfants c’est toujours un accomplissement personnel. Sinon, certains défis que j’ai pu relever par exemple, c’est à la fois professionnel et personnel. Donc des concerts que j’ai donnés, des challenges que je me suis mis au niveau de la musique, ce genre de choses.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ?
Ce que je préfère, au-delà du fait de transmettre du savoir, c’est la relation avec les élèves.
Quel est votre conseil pour quelqu’un qui veut devenir enseignant de musique ou pas ?
De changer de voie. [rires] Mon conseil est de ne pas être trop impatient, d’aimer les enfants/les adolescents, de ne pas avoir peur de parler des problèmes qu’on rencontre, de communiquer et d’être calme à l’intérieur. Tu sais, c’est un chemin très personnel l’enseignement, donc c’est très difficile de donner des conseils aux gens. On apprend beaucoup en expérimentant par soi-même, en étant sur le terrain. Chaque parcours est différent.
Quelle est votre saison préférée ? Et pourquoi ?
Les quatre de Vivaldi. [rires] J’ai besoin de toute les saisons, je me lasse rapidement des choses. Donc par exemple, l’été je suis content quand ça arrive, mais au bout d’un moment ça m’embête. J’aime bien aussi l’automne. Bon après est-ce que j’en ai une préférée ? J’aime mieux quand même quand les jours sont longs. Donc comme l’été, l’automne ou la fin du printemps.
Quel est le moment le plus embarrassant que vous ayez vécu ?
Musicalement, ça m’est arrivé de me planter grave dans un concert. Je devais chanter une note très aiguë, genre une note d’opéra. Et puis au lieu de faire la belle note ça m’a fait n’importe quoi. Devant un public de 500 personnes. Là j’étais très embarrassé.
Quels sont vos hobbys (à part la musique) ?
Moi j’aime le voyages, le cinéma, la photographie, j’aime les montres aussi.
Quand vous étiez enfant, quel était votre métier de rêve ?
Ce n’était pas vraiment un rêve, mais je pensais à être conducteur de trains. Car j’aimais bien les trains. Mon père était passionné de trains, il avait un magazine sur les trains. Du coup je lisais ça.